En souci…

Quand je suis en souci et dans la peur, tout se bouleverse au fond de moi. Gare à mon « film d’horreur intérieur », la menace est probablement ressentie comme tellement grande que je ne sais plus si je dois contre-attaquer ou fuir. Et à ce moment-là, je n’arrive plus rien à entreprendre. Mon cerveau et mon cœur se livrent une grande bataille, sans pouvoir avancer d’un millimètre. Ainsi je me fige lentement. Une décision s’imposerait, mais malheureusement plus le temps avance, plus j’ai peur. A part subir…, je ne sais plus quoi faire. Et quand la pression intérieure devient trop grande, j’arrive d’un coup à m’extraire de ma torpeur, mais pour fuir dans mon passe-temps préféré : la procrastination. Je renvoie tout au lendemain et évite de reprendre le débat sur la question ou la décision importante à prendre. J’ai encore moins envie d’analyser les faits, afin de savoir si mon « film d’horreur intérieur » est réaliste ou une pure invention de mon mental si créatif. – Je constate malheureusement que ma fuite « sert » seulement à me figer de nouveau ?!? Donc je suis dans un cercle vicieux.

Un cercle vicieux

Il arrive parfois que le problème réel ne puisse plus être renvoyé au lendemain. Sortir de ma torpeur et enfin prendre une décision me coûte énormément d’énergie. La succession de ces évènements, avec un « avant-goût » de film d’horreur et de procrastination, m’épuise totalement. Cela vous arrive-t-il aussi ? Cet enchaînement d’événements nocifs peut mener jusqu’à la dépression. Le degré de la « plongée dépressive» dépend de la force des émotions non écoutées par autoprotection et de la fréquence des événements non-contrôlables. Il peut vraiment s’agir d’une question de survie émotionnelle. Les causes peuvent venir du monde réel ou imaginaire. Il s’agit soit de vécus réels extrêmement éprouvants, soit d’incidents moins significatifs, même secondaires. Mais souvent dans le deuxième cas, ils sont perçus aussi dangereux et risqués par notre mental que des évènements réels. Alors nos « films d’horreur » se mettent à tourner. Dans les deux cas, ces mécanismes de survie et d’autoprotection ne produisent pas vraiment les effets adéquats pour sortir de notre dilemme.

Les pires situations

Voilà, je vous ai décrit les pires des situations pour montrer quels effets la peur peut avoir sur nous. Bien évidemment il y a un entre-deux où il est possible d’avoir peur sans être submergé de problèmes graves. Dans ce cas-là je peux me demander  pourquoi je n’arrive pas à avancer dans mes réflexions, dans mes projets ? – Tout simplement parce que je suis inconscient de mes blocages si bien cachés. Sinon j’aurais déjà passé par-dessus ces obstacles sans problème. Nous savons tous résoudre des problèmes du moment où nous en sommes conscients !

Des indicateurs pertinents

Quand la mécanique de survie bat son plein, c’est soi-disant pour éviter les « pires catastrophes » sur votre chemin. C’est seulement au bout d’un moment que vous vous rendez compte que quelque chose vous freine, vous bloque. Il se peut que vous ayez besoin de quelques interpellations par exemple quand…

  • Votre patron vous demande où sont les résultats attendus…,
  • Votre femme vous dit que c’est le moment de se préoccuper des petites réparations si nécessaires dans votre demeure…
  • Votre fils/fille vous dit que cela serait le moment de passer du temps avec lui/elle…
  • Vos amis vous disent que cela fait un bon moment qu’on ne s’est pas amusé ensemble…
  • Votre voisin vous dit qu’une année a passé et nous n’avons pas encore eu le temps de boire un apéro ensemble…
  • Il y des choses qui semblent évidentes une fois mises au grand jour et tout se met en route. Parfois nos réactions nous semblent normales et nous répondons : « Je n’ai pas le temps…, je n’ai pas envie d’entreprendre ceci ou cela…, ou je suis fatigué…, je n’en peux plus…, j’en ai marre… ! » Mais d’où vient cette fatigue, ce « ras-le-bol »? Du « petit problème de la plongée dépressive » mentionné plus haut ? Est-ce que je me pose la question de ce qui me freine vraiment ? Pour quelle raison j’en ai marre ? Pour quelle raison je suis démotivé ?

    Une bonne question résume le tout. De quoi dois-je me protéger ? De peurs jamais visitées ? Est-ce que les peurs me font peur ? Mais pourquoi aller voir dans ces coins, car tout va bien dans le meilleur des mondes ? – Et voilà je tourne en rond.

    A quoi cela me sert de tourner en rond ?

    Croyez-moi, il y a toujours une bonne raison ! Si ces réflexions un peu provocatrices résonnent en vous, dites-vous qu’il n’y a pas de fumée sans feu ! Donc mettons nos ressources ensemble, et laissez-vous guider pour mettre en lumière ce qui vous bloque ou vous irrite, ce qui vous sabote la joie et l’énergie. Vous aurez ainsi l’occasion d’identifier clairement ces « saboteurs pugnaces ». Vous constaterez que vous pourrez trouver des pistes pour aborder des stratégies en « pleine lumière » dans toutes les circonstances de votre vie.